Depuis 2019, parallèlement à mes activités d’encadrement pêche totalement indépendantes, je suis aussi l’animateur de l’Ecole de l’eau et de la pêche de Montpellier, organisée par l’Association Agrée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique.
Cette « école » proposée chaque mercredi à Lattes le matin ou à Montpellier l’après midi a différents objectifs: la découverte du milieu aquatique via l’activité pêche, la préservation de l’environnement (différentes opération de ramassage des déchets sont par ailleurs organisés par an), la connaissance des techniques de pêche et des poissons aussi bien sûr… D’autres objectifs plus subtils sont enseignés: l’écoute, le respect, la solidarité, le partage…
Très souvent ces activités sont alimentées en goûter sucrés ou salés, des gâteaux, des viennoiseries, des pique nique campagnard… car c’est aussi ça la pêche, le partage d’un moment de convivialité, primordial dans notre société devenue de plus en plus individualiste.
Voici quelques photos non exhaustives de ce début d’année scolaire 2025 / 2026.
Si vous souhaitez inscrire vos enfants aux prochaines activités pêche du mercredi, n’hésitez pas à consulter le site web des Chevaliers de la Gaule: https://montpellier-peche.org/
Retour sur une autre session pêche: mon frère me fait l’immense plaisir de passer quelques jours à la maison. Après notre séjour sur le lac du Bourget pour traquer le brochet, je souhaitais lui faire découvrir une autre pêche qu’il ne connait pas, la pêche du sandre.
Départ dans la nuit de la maison pour être le plus tôt possible sur site. Les lumières des premiers rayons du soleil enflamment le ciel. La plaine en contrebas sommeille encore.
Après avoir mis à l’eau rapidement, nous mettons le cap le long des troncs d’arbres immergés. A cette époque, le lac ressemble en ce lieu précis à une immense mangrove. Paysage particulier et atypique propre au lac de barrage, avec des niveaux d’eau fluctuants.
Arrivés au pied d’un petit bloc rocheux surmonté d’une croix, je présente à mon frère la technique ainsi que le montage. Il faut dire qu’il est totalement novice dans ce domaine, il n’a jamais pêché à cette technique, et encore moins de cette façon si particulière en bateau. Soyons clair, l’objectif pour moi n’était pas de le guider comme je le ferai avec les pêcheurs que j’accompagne, mais de prendre du plaisir à pêcher ensemble en lui faisant découvrir une autres approche de la pêche en bateau.
Quelques dérives et premières touches manquées. Ce doit être des bancs de petites perches, le lac en regorge. Nous mettons le cap sur un autre secteur, à quelques centaines de mètres de là. Sur place nous essayons quelques leurres. Aucun coloris ne fonctionne sur le coup, ni aucune vibration. Pourtant les sandres sont là, j’en suis convaincu. Nous testons plusieurs leurres, finess, shad… Nous longeons la berge. Les pentes à cet endroit là sont abruptes, mais le fond est plat et régulier. Première cartouche dans la canne, premier poisson qui fait plaisir. Non loin de notre embarcation un ami pêchais lui aussi sur son bateau. Je le remercie pour la photo, cool d’avoir un si beau souvenir de nous deux.
Plus loin un tronc d’arbre presque en partie totalement immergé. Je place le bateau bien parallèle à celui-ci. La vitesse de la dérive du bateau est parfaite. Nous faisons quelques mètres et deuxième jolie touche. Un poisson de plus au bateau. Ceux là sont sensiblement à peu près calibrés, de taille égale, entre 50 et 60 cm. Remise à l’eau dans les règles (comme tous les poissons ce jour-là) et la pêche reprend. Nous en sommes au deuxième poisson. Mon ami sur l’autre bateau me demande quel était le coloris que nous avons sélectionné. En effet, à ce moment là le fat boy swim de Scarna fishing aura été le seul et unique leurre à déclencher les poissons (merci à eux pour le travail de conception, et de commercialisation pour tous les passionnés de pêche aux leurres). Au final, c’est 4 sandres de sortis en quelques heures de pêche, à deux techniques différentes.
La pause déjeuner s’impose. A cette saison, c’est toujours important quand on a froid de se faire plaisir avec une bonne assiette chaude. Pâtes et saucisses seront parfaits pour un repas bien copieux de pêcheurs affamés.
En début d’après midi, la pêche se complique. On explore tous les côté du lac, toutes les berges, tous les arbres immergés, les obstacles, chaque recoin de secteur est passé au peigne fin, puis on revient sur nos pas. Difficilement je pique un dernier poisson, le cinquième au total.
Puis vint le moment de rentrer. Le bateau sorti de l’eau, la remorque au sec, nous profitons d’échanger avec mon ami sur nos résultats respectifs… l’humidité tombe vite et nous avons encore du chemin pour rentrer à la maison.
C’était notre dernière sortie entre frères. Il m’avait montré son talent lors de notre weekend savoyard avec ces magnifiques brochets alpins. Quant à moi j’ai pu lui faire découvrir la magnifique pêche du sandre en bateau.
Encore de beaux souvenirs…
Si vous aussi vous souhaitez vivre l’expérience de la pêche du sandre, n’hésitez pas à me contacter pour planifier votre journée pêche sur mon bateau, je reste à votre disposition.
Un projet 2024 qui me tenait à cœur : pêcher en bateau dans ma région (« natale ») le plus grand lac naturel de France, le Lac du Bourget. C’est sur ce lac que je jetai l’ancre, sur deux petites journées seulement. Depuis Montpellier, il se trouve à environ 5h (remorque au cul de la voiture) de trajet. Ca reste donc accessible pour des montpelliérains en quête de dépaysement total. J’avais l’info de quelques spots bien précis à pêcher sur le lac : je remercie Will Sport Fishing pour toutes les clés qu’il m’a transmis, ainsi que mes amis de la Fédération de Pêche de Savoie et plus particulièrement Damien P, qui m’aura même fait plaisir en me passant un coup de fil quand j’étais sur place. Merci les gars, vous êtes des pépites précieuses !
J’arrive à la mise à l’eau à l’aube pour ne rien gâcher et suis agréablement surpris pour ne pas dire enchanté par la qualité de la mise à l’eau : bétonnée, avec un petit ponton flottant, franchement le top de ce qu’on peut trouver en France. Le parking est spacieux et bien organisé. Je remarque que les véhicules restent à côté des remorques « vides », ce qui dans l’Hérault ne pourrai être possible, trop de risques de vol.
Je passe la matinée solo à poncer la bordure jusqu’à m’éloigner des herbiers pour trouver la cassure et des pentes plus profondes. Pas une touche. Le décor cependant est superbe avec la vue sur la montagne du Chat, et les maisons impressionnantes du bord du lac.
Mon frère me rejoint vers 12h30, c’est là je prendrai la seule touche du weekend end en l’attendant se préparer… poisson décroché (j’ai pris le parti pris de ne pêcher qu’au bigbait ces deux jours, choix qui ne se révéla absolument pas payant… sans parler d’une mise en garde de ma tendinite à l’avant bras à chaque lancer… terrible ! Mais le Graal se recherche en persévérant, quitte à échouer…).
Météo instable et… première « saucée » du week-end. La température n’est pas froide, nous avons de la chance, et sommes bien équipés.
Un petit tour d’hélice plus tard et nous arrivons sur un spot bien connu des leurristes à cette saison (avec des conditions bien spécifiques). Nous pouvons admirer la fusion entre l’eau teintée de la rivière chambérienne et celle d’un bleu limpide du lac. Phénomène totalement atypique des grands lacs alpins. Nous passons le reste de la journée à « poncer » la roselière, sans succès.
Jour 2 : je fais le choix de mettre à l’eau au même endroit, par facilité. Comme la veille, mon frère me rejoint à sa sortie de travail vers 12h, et au lieu de partir du même côté qu’hier nous mettons le cap à l’opposé. La météo est superbe, sans vent. Nous longeons la côte pour nous éloigner vers un environnement plus sauvage, choix commun. Quel paysage somptueux, quel enchantement. Nous croisons une barque de pêcheur et prenons rapidement la température auprès d’eux : la pêche est difficile, ils attendent encore l’apparition d’un brochet, chose qu’ils feront quasiment sous nos yeux quelques minutes plus tard (on peut dire qu’on leur a porté chance J). Nous prenons note de leur emplacement, chose qui nous sera utile pour la suite de la journée.
Un pique nique vite avalé, au soleil, bien tranquille, sans vent, puis nous revenons sur nos pas. Sur les bordures, quelques énormes chevesnes détalent à nous voir. On essaie d’en toucher un mais les bougres sont intelligents et furtifs. La température nous rappelle que nous sommes en novembre, nous remettons veste et bonnet. Les températures changent vite sur le lac en fonction de l’emplacement du bateau et des conditions météo (vent, soleil, ombre portée des montagnes).
Un arbre immergé et première « cartouche » pour mon frère, un premier joli brochet. Nous sautons de joie, on l’attendait celui-là… Il en enchaina trois en une heure et demie de pêche, avec le même leurre, la même vitesse de récupération et le même type d’animation. Il avait trouvé le pattern déclencheur. Bravo Fraté !!
Et si certains curieux se demandent quel type de leurre a pu aussi bien fonctionner ce jour là, la réponse est en dessous. Comme vous le voyez, celui-ci ne s’est pas fait prier à chaque attaque, ils en voulaient vraiment…
Une belle réussite pour mon frère qui n’a pas pour habitude de pêcher en bateau…
Et un beau cadeau pour moi de nous voir prendre autant de plaisir à partager ces moments ensemble, car c’est bien ça qu’il faut retenir dans ce voyage en terre savoyarde, le partage dans des décors hallucinants et absolument grandioses…
Merci mon frère pour ce récital que tu m’as donné à domicile … mais ma persévérance et mon expérience auront aussi leur bons résultats… dans mon département cette fois-ci J